Texte de jeune du club JOAL retenu au concours de la Francophonie

Ntsengueleza et le Djinn

Il était une fois une petite fille s’appelait Ntsengueleza. Chaque jour comme d’habitude, Ntsengueleza  allait à l’école coranique très tôt. Elle était très gentille et très intelligente. Elle était ainsi aimée par tous ses camarades. Son école coranique était l’unique de la région. Leur maître de l’école coranique était un Djinn. Il mangeait des souris et buvait à tire larigot du café. Des élèves disparaissaient dans son école et on disait qu’il les mangeait. Surtout ceux qui ne lui versaient  pas des droits d’écolage. Il était très méchant, mais adoré malgré tout par les villageois qui trouvaient son enseignement efficace. Sa méchanceté était fonction de la précarité de sa nourriture ; il lui était rare de trouver des souris.

Un jour, le maître demanda à ses élèves de nettoyer la salle des cours qu’il enseignait le coran : une vaste pièce carrelée, brillante de beauté et d’attrait. Il partit après à la recherche de souris en laissant ses élèves seuls. Le maître Djinn avait cinq tambours, qu’il utilisait pour attirer les souris. Muni de l’un de ces instruments, il partit ambiancé à la campagne pour capturer ce qui est un gibier pour lui. Il ne s’était jamais enlivré mais inventait par son imagination ses ruses quand il partait à la chasse des souris. En quittant chez lui, il y avait laissé les quatre autres dans la salle où il dispensait ses cours.   A sa sortie, quatre de ses élèves s’emparèrent des tambours pour jouer avec. C’est la première fois qu’ils osaient toucher un tambour de leur maitre. Ils jouaient maladroitement et le son qui sortait n’avait ni rythme ni harmonie. Il se dégageait une impression de tohubohu. Chaque élève y mettait du sien  transpirant en tapant le tambour de toutes ses forces, en poussant des ouf, car ils se sentaient libres. Que du charivari dans la cours du maitre Djinn ! Un endroit saint dans lequel  on n’entendait que des paroles de Dieu. Quatre autres élèves qui savaient jouer prirent les tambours. Ils se sont appropriés de ses instruments et ont joué un air gracieux et envoutant qui a mis l’école en état de joie et les élèves chantaient, dansaient en nettoyant la salle. Tout à coup Ntsengueleza  trébucha, glissa sans réussir à éviter de tomber à terre. Il atterrit sur l’aiguière du maître Djinn pleine du café. Tous les élèves furent inquiets et arrêtèrent la musique. Elle avait le visage hurluberlu. Elle recommanda aux autres de raconter au maitre que ce n’était qu’un accident, mais ils lui répondirent qu’ils avaient peur puisque le maitre était méchant, et sans lui dire la vérité le maitre allait les punir. Ses camarades savaient  que s’ils ne disent pas la vérité le Djinn allait dire que tout est de leur faute. Ntsengueleza  partit très vite de l’école coranique pour se rendre à la maison. Elle raconta à sa mère ce qui lui est arrivé à l’école coranique. Sa mère qui n’ignorait pas la méchanceté du maître proposa à sa fille d’aller s’enfermer dans sa chambre. Elle lui dit : « N’ouvre la porte que si tu entends ma voix timbrée, si tu lui ouvres, il t’attrapera. Et fais bien attention, car si le Djinn ne mange qu’une seule souris sa voix se transforme. » Ntsengueleza répond à sa mère : «  comment tu le sais ? » Sa mère lui répondit qu’elle aussi était disciple du maitre Djinn. Ntsengueleza obéit à sa mère sans discuter.

De retour à l’école coranique avec son panier plein de souris, dès qu’il ouvrit la porte, les élèves se sont tus en prenant un comportement très sérieux. C’était un silence comme si il y avait un roi qui était mort. Personne n’osait tousser. Il y avait aussi des désordres. Dès qu’il entra dans sa cour, le Djinn fixa le regard là où se trouvait son aiguière.

Surpris de la trouver cassée, il demanda : « Qui a cassé mon aiguière ? »

Personne n’ose ouvrir la bouche. Le Djinn qui avait perdu le contrôle répéta avec colère si vous ne me dites pas qui a cassé mon aiguière, je vous mange tous. Les élèves tremblèrent fortement et sans arrêt. Puis avec une voix tremblante, une élève lui répondit : « C’est Ntsengueleza  qui l’a cassée et elle est allée se cacher chez elle. »

La mère de Ntsengueleza traumatisée par la peur se mit à la porte et chanta : « Ma fille ouvre-moi la porte, ouvre-moi la porte. C’est moi ta mère. » Et puisque Ntsengueleza entendit la voix timbrée de sa mère, elle ouvrit la porte et sa mère entra pour lui donner à manger et à boire.

A l’école coranique, la peur régna. Aucun élève n’ose venir en retard et chacun d’eux lisait les versets correctement et à haute voix pour faire plaisir au maitre. L’absence de Ntsengueleza se fit sentir, car elle était la plus petite et la plus intelligente.

La colère du maitre ne faisait que s’accroitre de jour en jour et le troisième jour après l’accident, le maitre décida d’aller chez la mère de Ntsengueleza pour l’enlever. Arrivée devant la porte de la mère de Ntsengueleza, il rencontra la mère de Ntsengueleza et lui raconta le mal que sa fille lui avait fait. La mère de Ntsengueleza se prosterna à ses pieds et le supplia de pardonner son unique enfant ce que le Djinn refusa avec beaucoup de colère. Pour lui, seule la vie de Ntsengueleza qui pourra valoir son aiguière.

Le Djinn se mit à chanter avec sa grande voix : « Ma fille, ouvre-moi la porte, ouvre-moi la porte. C’est moi ta mère, ouvre-moi la porte ». Puisque  Ntsengueleza entendit la grande voix du Djinn, elle trembla et n’osa pas ouvrir la porte. Le Djinn alla chez le roi et dit : « Mon roi, mon roi lave-moi la langue pour que ma voix soit timbrée ». Le roi lui rendit ce service, car le Djinn qui était le seul maitre de l’école coranique de la région était estimé par tout le monde y compris le roi. Le Djinn était violent et ne craignait personne. Le roi après avoir terminé son opération mystérieuse avait dit au Djinn : « Ne mange surtout pas des souris, car si tu en manges une, ta voix deviendra plus grave qu’avant ». Le Djinn sortit avec le sourire aux lèvres. Il se mettait à chantonner le long  du chemin en essayant sa belle voix qui ressemblait à celle des chanteuses, voire d’une choriste. A mis chemin, le Djinn vit une belle souris qui passait devant lui : « quel affront ! C’est une menace ou quoi ? Une souris qui passe devant moi ? Je n’ai jamais vu une chose pareille. Je sais que dès qu’une souris me voit, elle prend la fuite. Aujourd’hui, les souris n’ont plus peur de moi. Je ne peux tolérer une chose pareille. » Il attrapa la souris et l’avala d’un seul trait se disant qu’en l’avalant cela ne peut pas déranger sa belle voix.

La voix du Djinn est devenue plus grave qu’avant. Il retourna encore chez le roi pour lui demander de lui venir en aide. En sortant de chez le roi, il n’a pas pu se retenir, il a encore avalé une autre souris. Cette fois, il a supplié le roi et juré devant lui qu’il ne mangera plus de souris avant qu’il ne puisse aller chez la mère de Ntsengueleza et en finir avec sa mission. Le roi refit l’opération avec la seule condition que ça soit la dernière fois. Aussitôt sorti de la maison royale, il vit une souris. Il l’attrapa par la queue, la regarda et dit : « sache que cette fois tu as eu de la chance. Je m’empresse pour une grosse proie et non pour un amuse gueule comme toi. » Il la jeta loin de ses yeux.

La souris jetée par le Djinn était l’œuvre d’un grand maitre sorcier qui voulait sauver Ntsengueleza. La souris suivit le Djinn en cachette et à chaque fois elle se montra devant ; cela mettait au Djinn l’eau dans la bouche. Il disait : « Qu’elles sont nombreuses ces souris aujourd’hui. Si je n’avais pas cette mission à accomplir …» Le Djinn se mit devant la porte de la chambre de Ntsengueleza et chanta : « Ma fille, c’est moi ta maman, ouvre-moi, ouvre-moi la porte. Je t’ai apporté à manger et à boire. » Tous les habitants de la maison voyaient le Djinn, mais il était redoutable, personne n’ose ouvrir la bouche de peur qu’il ne soit attrapé.

Le Djinn avait pu imiter le timbre de la voix de la mère de Ntsengueleza. Elle ouvrit la porte de cette dernière  et le Djinn l’attrapa. Tout le monde pleurait dans la maison, la mère de Ntsengueleza se jetait à terre et pleurait comme une enfant. Elle se disait qu’elle ne reverrait plus sa fille. Le Djinn trainait la fille telle une chèvre en direction de la forêt. En ville, il habitait l’école, mais il avait une maison dans la forêt que personne ne connaissait. On savait tout simplement que parfois il s’absentait toute une journée, mais on ne savait où il allait.

Le jeune maitre sorcier qui se transformait en souris suivait toujours le Djinn tout en se cachant, car il savait que cette fois si le Djinn qui avait déjà capturé Ntsengueleza l’attrapait, il ne verra plus le soleil. Le jeune maitre sorcier qui s’est transformé en souris était prudent. Il ne se montrait plus devant. Il suivait le vraiment en se cachant.

Au cours du chemin, Ntsengueleza en pleurant ne cessa de supplier son maitre de l’école coranique de lui laisser la vie sauve. Elle lui raconta tout ce qui se passait le jour de l’accident. Le Djinn faisait la sourde oreille. Arrivé dans sa maison de campagne, il lui avait dit tout simplement que je ne pourrais pas te laisser, tu as cassé mon aiguière pleine de café, c’était mon seul héritage. Je l’ai eue de mon père qui était lui aussi maître. C’était une aiguière magique. Chaque matin, elle était toujours pleine de café. C’est pour cela que  je ne buvais que du café chaque matin. Tu as pourri ma vie, Ntsengueleza. Tu m’as privé de mon seul héritage. Il faisait nuit, je dois rentrer en ville, je te laisserai ici et ne criait surtout pas, car personne ne pourra t’entendre d’ici. Demain, je viendrai avec tous mes ingrédients et je me ferai une bonne soupe. Personne n’est sorti d’ici vivante, alors tu es entrée, je dois te manger. Il a sorti un gros os et le montra à Ntsengueleza en lui disant : « Tu vois cet os ? C’est celui du pêcheur, ton voisin qui a disparu il y a un mois. C’est moi qui l’avais mangé. Il était trop curieux, je savais qu’il se doutait de moi. Il voulait se mêler de ce que ne lui regardait pas. » Ntsengueleza, en pleurant lui rappela que ce brave pêcheur ne faisait que prendre de l’eau à l’école coranique quand il partait à la pêche. Le Djinn lui disait : «  Raison de plus que je ne te laisserai pas la vie sauve, car tu viens de découvrir un autre secret. Tu mérites mille fois que je te mange crus. Contente-toi que je te laisse jusqu’à demain. Et la promesse que je te fais si tu arrives à te sauver d’ici et rentrer en ville, je te laisserai la vie sauve et je te respecterai durant toute ma vie.  Les autres n’ont pas pu échapper, maligne que je te connais, tente ta chance. » Ntsengueleza en entendant la promesse du Djinn, a compris qu’elle n’a aucune chance d’échapper à la mort. Et elle réalise vraiment qu’elle va mourir. Le Djinn l’attacha sur une chaise et lui disait: « A demain Ntsengueleza, sache que je n’ai rien contre toi, mais je ne pourrai te laisser, tu as cassé mon aiguière magique qui était à mon père et qui se transmettait de père en fils. Qu’est-ce que je pourrais  donner à mon fils, moi ». Il partait en fermant la porte à double clés. Ntsengueleza tenta deux fois de bouger elle n’a pas pu, elle accepta son sort. Elle pleurait à haute voix et à vives larmes comme un hurluberlu et elle disait des fariboles : «  Celle ou celui qui pourra me sauver je lui donnerai tout même mon âme ». Elle a répété à plusieurs reprises cela. Fatiguée de sommeil, elle n’avait rien vu ni entendu. La petite souris qui suivait le Djinn se glissa dans la chambre et rongea les cordes avec lesquelles Ntsengueleza  était immobilisée. Lorsqu’elle tombait comme un sac par terre elle se trouvait détachée et se mit à courir par ci, par là, en zigzag, car elle avait encore le sommeil aux yeux, mais elle cherche s’il y a un chemin qui peut l’amener dehors.

C’était vers minuit. Le Djinn n’avait pas donné beaucoup d’importance à la porte, puis que sa demeure se trouvait dans le cœur de la forêt très loin de la ville. Une forêt pleine des bêtes sauvages. Aucun être humain n’y avait posé les pieds.  Attacher la porte solidement  n’était pas importante pour le Djinn.  Le jeune sorcier qui s’était transformé en souris avait aussi défoncé la porte. Ntsengueleza en poussant la porte, elle s’est trouvée dans le noir. Elle a pris son courage à deux mains et elle se disait : « Même si je devrai mourir, le djinn ne se raffolera pas de mon corps. Je préfère être dévorée par les fauves que par lui.»  Ntsengueleza entendit des pas derrière elle et en tournant elle ne voyait personne. Elle disait d’une voix tremblante : « Si tu es un être humain, montre-toi et sauve-moi car demain je vais être mangée par un méchant Djinn, mon maître de l’école coranique. Si tu es une bête sauvage qui est venue pour me manger que Dieu te réduit en poussière. » Ainsi Ntsengueleza vit apparaitre devant elle un joli garçon qui avait le même âge que lui, lui dit : « Je suis la petite souris qui suivait le Djinn depuis la ville jusqu’ici. La mission qui m’a été confiée par mon maitre, un grand magicien, était de te sauver de la main du Djinn. Je ne suis pas un Djinn, mais un apprenti magicien. Mon maitre est le plus grand sorcier de toute la région est derrière lui depuis plusieurs années. Ce Djinn avait mangé le petit frère de mon maitre. C’est moi qui avais coupé les cordes avec lesquelles il t’avait attaché les mains et les jambes. J’ai entendu également le vœu que tu avais fait de celui qui pourra te sauver. Tu avais promis de lui donner jusqu’à ton âme. Je vais te sauver et je n’ai pas besoin de ton âme, mais de ton cœur. Si nous arrivons à regagner la ville, je voudrai que tu acceptes de devenir ma femme. Je te promets tous les bonheurs du monde.» Ntsengueleza écouta tout le discours de son sauveur, mais, elle n’a pas placé aucun mot au sujet du mariage. Pour elle, cela est secondaire. Elle devait d’abord avoir la vie sauve. Elle devait rentrer en ville avant le levée du soleil. Elle n’avait pas oublié la promesse du Djinn lorsqu’il disait: « si tu arrives à te sauver d’ici et rentrer en ville, je te laisserai la vie sauve et je te respecterai durant toute ma vie. » Elle disait : « Courons vite. Nous devons être à la maison avant le levée du jour. C’est très important pour moi. Je m’assurerai que ma vie est protégée.» Ils se sont mis en route, ils ont traversé des rivières, surmonté des montagnes. Ils ont fait cinq heures de marche. « Ouf ! Enfin je suis sauvée » disait Ntsengueleza. Personne ne les ont vus rentrer en ville. Le jeune homme disait à Ntsengueleza qu’ils se reverront quand elle sera prête pour le mariage. Elle tenta de le faire entrer à la maison, mais, il refusa. Il lui répondit que cela ne faisait pas partie de sa mission. Son devoir était de la sauver et la faire revenir à la maison. Sa mission est accomplie avec succès. Ntsengueleza rentra à la maison et trouva ses parents, ses frères et sœurs les larmes aux yeux. Ils se disaient déjà qu’elle était mangée par le Djinn. Dès qu’elle rentra toute la maisonnée criait de joie. Tous les voisins se réveillaient et le bruit couru jusqu’aux oreilles de maître Djinn. Il n’a pas cru, car il se disait que Ntsengueleza ne peut pas parcourir la forêt toute seule sans être mangée par les fauves. Tout le quartier se réveilla et alla chez la mère de Ntsengueleza pour la féliciter. Cette fois le Djinn n’a pas pu se retenir. Il se rendit aussi chez la mère de Ntsengueleza. Tout le monde prit la fuite lorsqu’ils l’ont vu entrer croyant que cette fois il allait tous les manger. La mère de Ntsengueleza avait lancé un cri très fort et elle s’évanouissait. Ntsengueleza seule était calme et elle tranquillisa son père et ses voisins. Elle disait : « Ne fuyait pas mon maitre de l’école coranique. Il ne fera de mal à personne. Il n’est pas méchant comme vous le croyez. Il est venu féliciter ma maman de mon arrivée. Ce n’était qu’un test qu’il m’avait fait faire. » Le Djinn entra chez la mère de Ntsengueleza, la félicita de l’arrivée de sa fille et présenta ses excuses devant elle. Il promit devant tout le monde de ne plus faire de mal à personne. Avant de partir, il demanda à Ntsengueleza de rejoindre les autres à l’école coranique.

Au matin, la nouvelle était rependue partout que Ntsengueleza était revenue la vie sauve. Personne n’avait su ce qui se passait, car Ntsengueleza ne racontait à personne ce qui lui était arrivée ou ce qu’elle avait vu dans la forêt. Le djinn avait tenu promesse qu’il lui laissait la vie sauve et la respectait toute sa vie. Le Djinn a juré aussi de ne plus manger les hommes.

Un an après, Ntsengueleza se disait alors qu’elle a une dette envers le jeune magicien qui lui avait  sauvé la vie. Elle réalisait également qu’elle était follement amoureuse de lui.

Les poèmes des jeunes du club JOAL lors du Concours poétique de vues d’Afrique 2014

         Les Pleurs

 

Sèche tes larmes, mon Ile

Iles de l’archipel des Comores

Mon Ile, Anjouan.

Sèche tes larmes, mon Ile

Les voleurs de sable t’ont éventrée

Certes, ils t’ont mis à nu

Ils t’ont rendu fragile.

Les chasseurs des planches et des chevrons t’ont épilée

Tes jolies forêts sont rasées tel un coiffeur rase les têtes.

Tes rivières sont taries

Tes oiseaux sont partis

Ta beauté s’est envolée.

 

Sèche tes larmes, mon Ile

Tu n’es plus orpheline

Tes enfants ont grandi

Grandi l’amour au cœur

Grandi l’amour dans les mains

Ils te câlineront,

Ils te berceront.

Ils te redonneront la beauté.

 

 

 

 

 

 

 

 

    Kwezi Amina (14ans) Comores

 

 

 

 

 

Les assassins

 

Où sont

Les jolies plages en or

Les rivières  en diamant

Les forêts séduisantes

 

Jeunes de mon pays et du monde entier

Crions ensemble :

Au voleur ! Au voleur !

A l’assassin ! A l’assassin !

Ils nous ont volé notre avenir

Ils nous ont volé notre existence

Ils ont assassiné notre environnement

Ils nous ont tués.

 

Jeune de mon pays et du monde entier

Dénonçons les criminels :

Les gouvernements aveugles

Les pyromanes fous

Les bucherons exécrables

 

Jeune de mon pays et du monde entier

L’environnement nous appartient  

L’environnement est notre héritage

L’environnement est notre santé

L’environnement c’est nous.

 

 

 

 

 

Mohamed Elhad Ben Ali (13 ans) Comores

 

 

 

 

 

 

 

Clé du progrès

 

Je ne peux m’épanouir

Pas même me réjouir

Je n’arrive pas à dormir

Je ne fais que réfléchir

 

Plus de respect

Tout m’est suspect

La guerre nous broie

Faisons qu’elle n’accroit

 

Guerre, source de malheur

N’apporte que rancœur

Elle repend du sang

Et j’ai les yeux picotant

 

Cultivons la paix

Et pansons nos plaies

Haïssons la guerre

Et protégeons notre terre

 

Paix, clé du progrès

Aimons-la sans degré

Car la paix c’est l’espoir

L’affaire c’est notre devoir

 

 

Djania Mohamed (15 ans) Comores

 

 

 

 

 

L’environnement

 

Oh ! Toi mère nourricière

Toi qui donnais

L’oxygène à la nature

Le souffle à  chaque être

Toi qui donnais de merveille

De joie

Du bonheur

Je ferai tout mon possible

Pour que tu sois plaisant

Pour que tu retrouves ton sourire perdu

Pour que tu rajeunis

Oh jeunes du  monde!

Avec les larmes aux yeux que je vous appelle

Je vous appelle pour aller secourir

Secourir notre mère,  l’environnement

L’environnement abandonné dans le besoin

Par les égoïstes et par  les hypocrites.

 

 

Naida Attoumane (14ans) Comores

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pardon

 

 

Toi, mère,

Toi, mon idole

Je t’admire beaucoup,

Et je sais aussi que nous te faisons souffrir.

 

Nous sommes vraiment désolés

Désolés d’avoir

Couper tes arbres

Sécher tes rivières

De jeter des ordures

 

Nous sommes vraiment désolés

D’avoir jeter des ordures

Dans tes mers

Dans tes rues

 

Pardonnez-nous de nos erreurs

Nous te sommes reconnaissant,

Notre mère, l’Environnement

Nous te remercions pour ta bonté.

Merci, mère.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

MANANE Ahmed Maandhui (14 ans)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La nature

La nature est la chose la plus belle

Elle est accueillante et généreuse

Elle donne tout et sans calcul

On peut l’explorer, l’admirer

Mais, sans cesse, l’homme la détruit.

N’est-il pas ingrat ou traitre ?

Les fleurs ne parfument plus nos cœurs ?

Les fleurs ne donnent plus du sourire

A  ceux qui  ont du chagrin ?

A ceux qui célèbrent leur mariage ?

Les arbres ne donnent plus de l’ombre et de la  fraicheur?

Nous obtenons tous les jours de l’oxygène

Pourquoi empoisonner les rivières ?

Pourquoi couper les arbres ?

Pourquoi extraire le sable ?

Pourquoi faire la guerre ?

Protégeons ce qu’Allah nous a donné.

Unissons-nous pour lutter

Contre la dégradation

De notre belle nature.

 

 

Loutphia 14 ans : Comores

 

 

 

 

 

 

 

L’eau

Pourquoi tant de misère

L’eau est notre source de vie

Sans elle, la vie est impossible

Tu nous nourris chaque jour

Pourtant on te méprise

En coupant les arbres

En brulant la terre.

 

Ô peuple du monde !

Arrêtez, arrêtez

Ne détruisons pas la nature

La nature qui nous donne sans calcul

Protégeons notre providence

Aidons-nous à la sauver

Quel que soit notre pays ou notre nationalité.

 

Roihama Idriss (13 ans) Comores

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Conseil

Arrêtez de couper les arbres

Pour évitez la carence d’eau

Arrêtez la pollution

Pour éviter la planète

Ne jetez plus les ordures partout

Ça engendre les maladies

Plantons les arbres

Au bord des rivières

Au bord de la mer

Sur les montagnes

Dans les villages

Dans les villes

Dans nos maisons

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Naiza Azihar (14 ans) Comores

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La nature

 

Ô nature !

Toi qui nous aime

Toi qui nous protège

Toi, qui nous nourris

Toi le bienveillant

De tes souffles, l’homme respire

De tes souffles, l’homme réjouit

Ingrat qu’il est

Il te détruit

Il te transforme

Il te tue.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tanwir Houmadi (14 ans) Comores

 

 

 

 

 

L’univers

Merci de ta bienveillance

Merci de tout ce que tu fais

Et je souffle les mots

En pensant à l’avenir

Pour ma planète

Pour ma nature

Oh ! Univers

Toi qui nous donne tant

Entre ta gratitude

Tu nous as donné

Le soleil

Oh ! Soleil

Toi qui réchauffes nos cœurs

Tu brilles tu es jours

Tu ne cesses d’éclairer

Je ne sais à quel point,

Te remercier

Tu fais parti de la nature

Celle qui nous loge

Elle qui nous protège

Elle, qui, sans cesse

Pourquoi la détruire.

 

Bouchrane Chakni (14 ans) Comores

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Procès

Toi chaleur, le méchant

Tu nous envahis sans crier gare

Tu nous brules comme l’enfer

Tu brules nos cultures

Tu sèches nos lacs et rivières

Tu nous amènes la famine.

 

Toi, petite fille, ne m’appelle pas méchant

C’est toi qui m’as invité

En coupant les arbres

En brulant les champs

En polluant les airs

 

Je m’en irai

Si tu replantes les arbres

Si tu interdis l’extraction des sables

Si tu recycles les ordures ménagères

Si tu penses à la nouvelle génération.

 

 

 

 

 

Oumra Said Oussene (14 ans) Comores

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le Comorien

Les Comores, quatre iles montagneuses,

Aux montagnes épilées

Aux arbres à terres, au sol appauvri

Bucherons, poches remplies d’argents

Charbonniers au sourire gracieux

Voleur de sable aux lunettes dorées

 

 

Pauvre comorien, ventre affamé

Aux yeux éplorés

Aux lits féconds

Tendant les mains en l’air

Criant famine

Criant pauvreté

Criant au secours

Personne ne viendra, pauvre comorien

L’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt.

« Aide-toi, le ciel t’aidera ».

 

 

 

 

Houdhoyfati Youssouf (16 ans) Comores

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’environnement

 

Toi, tu nous donnes jusqu’à ton âme

Toi qui ne sais dire : NON

Alors pourquoi te ruiner

En polluant tes eaux

En coupant tes arbres

En jetant des ordures dans tes mers

En brulant tes terres

 

Comment vont vivre nos enfants

Les derniers qui viendront après nous

L’eau sans elles, ils mourront de soif

L’arbre sans lequel, ils vont vivre sans oxygène

Réveillons-nous

Défendons la nature pour l’intérêt de tous

 

 

Samina Mouhoutari (12 ans) Comores

 

Les poèmes de jeunes du club JOAL retenus au concours Vues d’Afrique qui avait eu lieu au Quebec

Clé du progrès

 

Je ne peux m’épanouir

Pas même me réjouir

Je n’arrive pas à dormir

Je ne fais que réfléchir

 

Plus de respect

Tout m’est suspect

La guerre nous broie

Faisons qu’elle n’accroit

 

Guerre, source de malheur

N’apporte que rancœur

Elle repend du sang

Et j’ai les yeux picotant

 

Cultivons la paix

Et pansons nos plaies

Haïssons la guerre

Et protégeons notre terre

 

Paix, clé du progrès

Aimons-la sans degré

Car la paix c’est l’espoir

L’affaire c’est notre devoir

 

 

Djania Mohamed (15 ans)

 

 

 

 

 

 

L’environnement

 

Oh ! Toi mère nourricière

Toi qui donnais

L’oxygène à la nature

Le souffle à  chaque être

Toi qui donnais de merveille

De joie

Du bonheur

Je ferai tout mon possible

Pour que tu sois plaisant

Pour que tu retrouves ton sourire perdu

Pour que tu rajeunis

Oh jeunes du  monde!

Avec les larmes aux yeux que je vous appelle

Je vous appelle pour aller secourir

Secourir notre mère,  l’environnement

L’environnement abandonné dans le besoin

Par les égoïstes et par  les hypocrites.

 

 

Naida Attoumane (14 ans)

Nivaquine

NIVAQUINE

Tout
Ce que
Nous mangeons
A le goût
De nivaquine
On veut
Nous faire croire
Que c’est
Le contraire
En nous
Injectant à la bouche
A compte
goutte
Du lait frelaté
Et la nouvelle
Se propage
Que
Nous buvons
du lait frais
Et que
Nous dormons
Les poings serrés
Vive la république

Monsieur Attou

Cri d’alarme

FEMME D’Ylang Ylang

Femme odeur des feuilles aromatiques
Les qualificatifs me manquent, mes excuses
Ce matin je te trouve étrange
Ton foulard d’ylang ylang traîne par terre
Ton visage peau lisse d’ébène
Brille de crèmes douteuses
Tes aisselles nid des amoureux une lucarne public
Ton dos est devenu une maison sans clôture
Tes cuisses une poule sans duvet
Tu me fais honte
Dans les grands salons je n’ose plus
Exhiber le parfum de ton odeur
Un trésor précieux pour les parfumeurs
Tellement tu me fais honte

Monsieur Attou

Celebration de la journée mondiale de la Femme

8 MARS

Rien de plus mémorable au monde que cette journée
La planète toute entière hisse ta renommée
Je t’aime

Les mass médias propagent ton odeur
Ton droit de cité ressemble à une naissance de fleur
Je t’aime

En ce jour de 8 mars journée d’allégresse
Allocutions magnifient ton visage est-ce la liesse ?
Je te chéris

Pour célébrer cette journée en qualité d’étudiant
Je te fais un présent indélébile éclatant
Je te chéris

T’offrir mes cahiers ?c’est te manquer de respect
Alors reçois mon écriture poétique de paix
Je t’adore
Je t’embrasse quatre fois sur les joues
Pas plus car j’abîmerai ton maquillage doux
Je t’adore
Un jour de tambour battant tu seras ma femme
A deux nous ébaucherons un couple à deux âmes
Que cela soit

Comme dot je t’offrirai une perle de soleil
Comme périple je t’enverrai à la lune de miel
Que cela soit

Sans ta présence ma vie sur terre serait célibataire
Heureusement tu ornes de broderie notre terre
Gloire aux beautés

Femme du nord, sud, est, ouest, enguirlandez 8 mars
C’est une fortune découverte sur la planète mars
Gloire aux beautés

Monsieur Attou

Hommage à Nelson Mandela, paix à son ame

adieu ou au revoir

adieu certes pour ton corps
au revoir car on te verra
à travers tes œuvres
que ça soit en Afrique du sud
ou partout ailleurs
le monde entier te rend hommage
sans distinction de couleur

joujou a chanté en ton honneur
alors que tu étais cloîtré entre quatre murs
aujourd’hui le groupe pense encore à toi
certes tu vas faire ce voyage sans retour
sache que ton nom est logé dans nos cœurs à jamais
kounou soweto résonneront toujours dans le monde
chaque année le monde se souviendra de toi

monsieur Attou

poeme publié par monsieur attou, auteur d’ylang ylang en fumée

Double bagues au masculin

Aïe
Aïe aïe
Aïe aïe aïe
Larmes rien que des larmes qui ne s’évaporent pas
Mon quatrième frère de l’île au lagon
Pour la tour Eiffel il a renié le mont Ntringui
Ce matin encore
A la mairie de Mamoudzou
Il a apposé sa signature pour retourner
Aux royaumes de Sodome et Gomorrhe
Sans regret et fier
De brandir la canne couleur d’enfer de la loi Taubira
Liseur de coran et mangeur de mataba qu’il est
Il a bandé les yeux de son esprit
Aïe
Aïe aïe
Aïe aïe aïe
S’éloigne de nous mon quatrième frère de l’île au lagon
Et demain encore
Quel royaume il va déposer ses bagages ?

Monsieur Attou

un des produits du premier atelier d ‘écriture organisé par joal le 24 octobre 2014 à l éspace shababi de ouani

un mort dans le Nkoma

Il n’y a pas eu un seul instant sans que mon imagination me renvoie à ce grand événement qui n’a lieu que chaque troisième année. Hâte d’y être pour confirmer enfin toutes ces belles histoires mystérieuses, qui, jusque là ne m’étaient contées que par mon arrière grand père : Je me rendis avec mon grand père qui faisait parti du conseil, chez Botobe, mon ami d’enfance, lui qui aimait tant le Nkoma. Les rumeurs à son sujet n’arrêtaient pas de circuler. La plus grande repose d’ailleurs sur la vraie raison de son nom ; semblerait-il, qu’il est un de ses enfants conçus par invocation des esprits du Nkoma. Nous nous rendîmes à Wountsoha qui se situe à quelques kilomètres au nord de la ville de OUANI, où se déroulait notre fameuse fête rituelle.
Sur ce lieu mystérieux bordé par la mer au sable noir, se trouve un badamier Géant sur lequel s’abriteraient tous les esprits maléfiques de la région. D’après mon arrière grand père cette fête serait un pacte entre les esprits et deux familles d’ouani : la famille Bejani d’un coté et la famille Comboni d’un autre. A l’origine, les deux familles concernées vivaient loin de la ville à Bwelamaji au nord-est, un endroit reculé plein de montagnes accidentées. Les conditions de vie pénibles, poussèrent les deux familles à se déplacer vers Wountsoha, dans une vallée verdoyante traversée par une rivière imitant les chants des oiseaux par ses chutes d’eau.
Il était six heures du matin quand les vieux de la ville issus des deux familles décidèrent de procéder à l ouverture officielle de la fête par le Chidjabou. Tout le monde fit face à la mer et à quelques mètres devant nous étaient posées les offrandes des esprits, composées de tripes de vache et des noix de coco. Une fois le Chidjabou terminé, l’ambiance fût festive. Nous primes part à une sorte de jeu, qui consistait à courir pour essayer d’attraper celui qui détient le Nkoma, une balle fabriquée à partir du bois de tamarinier. Les gens se bousculaient de gauche à droite, guettant l’opportunité de saisir la balle lancée vers eux. Celle ci tomba à quelques mètres dans un buisson. Botobe tel un cheval courut à sa recherche et arrivant tout prêt, hurla tel un enfant apeuré et angoissé. Il venait de découvrir un cadavre, celui d’un homme très âgé, au teint noir, vêtu d’un boubou blanc et mal coiffé. Stupéfaits par cette découverte macabre au bon milieu d’une fête, les gens tout autour n’arrêtaient pas de se poser la question sur l’identité de ce cadavre et la cause de la mort.
Comme personne n’a pu l’identifier, les vieux décidèrent d’avoir recours à un rédacteur de talisman qui, jusque là était méconnu. Sauf catastrophe majeur, personne ne pouvait le consulter. Un vieux du conseil, mon grand père, Botobe et moi, partîmes à JIMILIME à une journée de marche de Ouani, loin dans la montagne où résidait ce rédacteur de talisman. Arrivé dans les lieux, nous entrâmes dans une grotte qui semblait être sa demeure. Dedans, sur une table en pierre dressée soigneusement, on apercevait un œuf d’ovalité incertaine à coté d’un bananier artificiel dans un tertre ajouré comme un chapeau de paille avec de larges trous tout autour. Une vieille photo moisie par l’humidité, accrochée à la paroi de la grotte, reflétait le visage de ce mystérieux cadavre découvert dans les buissons. A notre retour, trois jours plus tard, nous nous rendîmes sur le lieu du cadavre alors que personne n’était sensé le toucher, le mystérieux cadavre avait disparu.

Groupe 4
ASIMARI Ali
ATTOUMANE Ahmed Cheik
RAAFATIL-KALBI Ahmed
GHANEM Aboubacar
MOHAMED Abdoulkarim