Lire
Lire c’est ma passion
Je ne peux pas rester cinq minutes sans lire
Je lis pour le plaisir
Et aussi pour découvrir
Des nouveaux mondes
Parfois je trouve des mots, des phrases qui me plaisent
J’aimerais être enfermé dans une pièce
Où il ya des montagnes de livres pour que je puisse
M’enlivrer à tire l’argot
Mon esprit voyage à travers les différents livres
Que c’est vraiment beau
Le monde de livres me passionne
Mon ami, mon cœur, mon ange
Merci, mon Dieu pour cette merveille
Un ami est comme un frère avec une rose à la main
Et un sourire au visage
Mon cœur bat toujours sans arrêt
On joue, on partage nos secrets
Nos joie et malheurs
La sincérité couvre nos cœurs
L’absence, une fois présent, peut tout changer
Je deviens comme un huberluberlu
A chaque fois que je ne le vois pas
Mes yeux le cherchent
Il est mon prince, mon doux mystère
Dans ma classe
C’est insupportable
C’est toujours le charivari
Arrêter, arrêter, arrêter
J’en ai marre
Valorisons nos études
L’école est notre avenir
Nos parents ont beaucoup investi sur nous
Que pouvons-nous faire maintenant ?
De bêtises
Arrêter, arrêter, arrêter
J’en ai marre
Quel tohu bohu !
On dirait des enfants
Vous devriez être punis
Comment nos parents seront fiers de nous
Je crierai toujours
Arrêter, arrêter, arrêter
Maman et papa
Vous m’avez vu grandir
Subvenu à mes désires et protégé du mal
J’ai été un enfant insupportable et hypocrite
Vous m’avez supporté, montré le droit chemin
Merci maman, merci papa
Que Dieu vous accorde le paradis
D’ici bas et une fois au ciel
Aujourd’hui
Je suis devenu adolescent
Respectueux, généreux et responsable
Le passé n’est resté que le passé
Ma vision est pleine d’espoir
Je ne raconte pas de faribole comme avant
Je cherche à donner le bon exemple
Oui un homme qui marche avec les deux pieds
J’ai beaucoup appris chez mes parents
Des bonnes choses lumière de toute ma vie
Honneur à vous
Mon cœur
Je me souviens de notre rencontre
Ton apparence m’a paru agréable et majestueuse
J’ai subi un coup de foudre
Qui m’a beaucoup ému
Tu as illuminé mon âme qui était si noir
Enfermé dans un trou sans issue
Ouf !
Je suis livré à toi
Quand je te vois, je marche en zigzag comme un ivrogne
Je sens mon cœur dans une sorte d’ambiance
Je l’impression qu’il veut sortir de ma poitrine
Rien que cette joie qui navigue dans mon sang
Je ne compte plus les saisons
La nuit pour moi est comme la mer
Qui jette ses vagues sur la plage
Aux touristes cherchant le soleil
Dans les pays tropicaux
Ouf !
Une lettre pour mon père
Un stylo, du papier sur la table
J’attendais ce moment pour écrire
En commençant par
Cher papa
Je te demande
Où que tu sois
De Mayotte
De Mohéli
De grand Comores
De revenir
Car tu nous manques beaucoup
Tu ne sais combien j’ai dépensé
Pour acheter cette carte timbrée
Ton long absence déchire mon cœur
Nul ne peut me guérir
Sauf toi qui se trouve loin de moi
Alors reviens vite
On t’attend avec patience
Djania Mohamed 15 ans
La pluie
Ciel assombri
Des nuages qui courent partout
De loin tu arrives comme un taureau en divagation
Les gens s’éparpillent, courent en grande vitesse
Cherchant refuge sous les vérandas
Enfin tes gouttes explosent sur le sol
Resté à jamais sec, il y a tant d’années
La pluie tombe à tire-larigot
Dans les champs, sur la terre
Lorsqu’il pleut
Les enfants se lavent, jouent, chantent
Quelle matinée ambiancée !
Les gens qui ne veulent pas se mouiller
Portent des parapluies pour se protéger
Ils s’ennuient
Ils ne sont pas libres comme les enfants
Amie
En cherchant matin et soir
Au collège, dans notre quartier
De rose aux multiples couleurs
Je t’ai trouvée et je suis fière
D’être ton amie
Tu m’as toujours soutenue dans les bons et mauvais moments
On s’est toujours dit nos secrets
Le jour de mon anniversaire tu as répondu présent
Tu m’as offerte comme cadeau
Un cœur de fleur qui brille toujours
Nos rires n’ont pas cessé de faire écho
Tout à coup tout a changé
Je ne sais pas pourquoi ?
Tu es devenu un hurluberlu
Je ne te reconnais pas
Tu me fuis comme un lapin en trousse
Tu évites mon regard
Je veux savoir pourquoi car je souffre beaucoup
Qu’on redevienne comme avant
Mes parents
Incomparable
Je suis leur fan depuis toujours
Qu’ils sont beaux comme mes sourires
Semblable à une lune d’été
Je les admire énormément
Mes parents
Qui m’ont mis au monde
Me protègent du mal qui ronge la société
Je suis fière d’être leur fille
Quand je suis avec eux je me sens au paradis
A la maison quand mes frères jouent
Je n’arrive pas à étudier
Ils font toujours du charivari
Ma colère saute comme les criquets des rivières
Alors mes parents m’apaisent
Je me dégonfle comme à un ballon
Les fariboles, ma tante raconte beaucoup
Allongée dans son vieux canapé
N’oublie pas
Que les seules personnes qui t’aimeront
Durant toutes leurs vies
Seront tes parents
Une vie intime
Un secret caché du fond du cœur
Difficile à remonter
Des années ont passé
L’intimité est une vie privée
Qui ne regarde que toi-même
Mais tu peux te confier aussi à une amie
Dans les moments difficiles
Pour évacuer des boules de douleur
Pour te soulager et dire
Ouf !
Tu te libères
Tu t’es confié à une amie de cœur
Tu te dis
J’ai réussi
J’ai réussi grâce à ma meilleure amie
Mon anniversaire
Le jour de mon anniversaire
C’est aujourd’hui
Jour de sourire
Jour de rencontre
Mes amies occuperont les premières places
Mes amies porteront leurs habits de fleurs
Ma maison ressemblera à un palais
Où jadis vivaient un roi et une reine
Mes frères distribuent les cartes timbrées
Qu’on vienne partager cette joie de brebis
Laissé en liberté
La maison résonne comme un instrument à musique
Dans ma bibliothèque, certaines s’enlivrent
Les autres chantent et mangent
Ceux qui dansent font des zigzags
Tout le monde joue
C’est l’heure de rentrer chez soi
Ma chambre
J’aime ma chambre
Elle est remplie des choses extraordinaires
Des posters de mes stars préférés
Sur ma table, cahiers et livres
Vivent en harmonie
M’attendant toujours
Que je les ouvre
Je n’aime pas la chaleur
Qui envahit ma chambre
Elle m’empêche de fermer les yeux
Quand ils me piquent
Ma petite sœur a fait de ma chambre
Son terrain de jeu
Elle aime bien faire de tohu-bohu
Sans m’avertir
Houdhoyfati youssouf
Mon club
Deux fois par semaine
Cœur en liesse
Portant mon chiromani
Je fais plusieurs mètres de marche
Pour me rendre à mon lieu de rêve
Mes amies m’ouvrent leur bras
Je suis comme une reine du pays de boutre
En vue mon club caché sous les feuillages de badamier
J’apprends beaucoup de choses
Je lis des livres, j’écris des histoires
La lecture me fait voyager
À travers des pays inconnus
Car j’ai l’impression de vivre la scène
Je ne cesse de m’enlivrer matin et soir
Je me plonge aussi dans des contes de fée
La lune
Rien que la lumière
Qui étale partout sa couverture
Sur le ciel une boule
Croise les nuages
Direction la mer
Que de la lumière
Qui éclaire les nuits et me font rêver
Grand-mère est sous le baobab
Encerclés par ses petits fils
Racontant les contes de notre village
Lune radieuse, beauté du village
Je te demande de ne pas t’arrêter
Je crierai de tout mon souffle
En faisant de tohu-bohu
Si un jour tu refuses de nous éclairer
Ouf ! La pluie
Les plantes maigrissent
Le sol crache du feu
Les rivières ont soif
La chaleur nous étouffe
Nous dormons mal
Nous tombons malade
Ouf !
La pluie qu’on espérait est arrivée
Nos vœux ont été exaucés
Partout l’eau est roi
La pluie remplit nos citernes
Avec son charivari
Les animaux boivent sans arrêt
Les cultivateurs dansent le shigoma
Le village a le visage souriant
Mon amie
Ô amie de mon enfance
Toi qui jouais avec moi
Le jeu du cache cache
Toi qui jouais le sol avec moi
Les poupées en bois qu’on soulevait
Des souvenirs accrochés dans mon cœur
Aujourd’hui, un nouveau vent souffle
Secouant notre amitié d’autrefois
Pourquoi tu es ainsi ?
On se disait et se racontait tout
Pourquoi tu es ainsi ?
Tu es devenue la meilleure amie de ma rivale
Tu t’es retournée contre moi
Tu as choisi un chemin en zigzag
Mariage
Les tambours sonnent de loin
La voix de la chanteuse émerveille
Les invités bien habillés
L’or brille sur un plateau de joie
La dot se compte en billet
Un million, deux, trois, quatre, cinq
Toi jeune fille
Qui a gardé ta virginité
Te voici aujourd’hui réunie avec ta famille
Félicitation de l’avoir honorée
C’est pour cela qu’elle organise
Ce magnifique mariage
Beaucoup de dépenses pour l’achat des cartes timbrées
Envoyées à l’étranger pour tes proches
Tu vois, les invités boivent à tire- larigot
Ils sont heureux
Rivières sèches
Les scies électriques démarrent en trombe
Les coupes coupes sont aiguisées comme des lames
Les bruits sont partout
Par terre les arbres dorment à poing fermé
Un massacre a eu lieu
Des années ont passé
Les lits de rivière se dévoilent
Je ne raconte pas de faribole
On traverse les rivières sans retrousser le pantalon
Les bruits sont partout
Les poissons ne sautent plus
Les vaches ne boivent plus
La rivière est devenue une route
Naida Attoumane, 14 ans,