Poème écrits par des Jeunes du Club JOAL aux concours des dix mots (choisis par les partenaires francophones)

                                               Lire

Lire c’est ma passion

Je ne peux pas rester cinq minutes sans lire

Je lis pour le plaisir

Et aussi  pour découvrir

Des nouveaux mondes

Parfois je trouve des mots, des phrases qui me plaisent

J’aimerais être enfermé dans une pièce

Où il ya des montagnes de livres pour que je puisse

M’enlivrer à tire l’argot

Mon esprit voyage à travers les différents livres

Que c’est vraiment beau

Le monde de livres me passionne

 

 

                                          Mon ami, mon cœur, mon ange

Merci, mon Dieu pour cette merveille

Un ami est comme un frère avec une rose à la main

Et un sourire au visage

Mon cœur bat toujours sans arrêt

On joue, on partage nos secrets

Nos joie et malheurs

La sincérité couvre nos cœurs

 

L’absence, une fois présent, peut tout changer

Je deviens comme un huberluberlu

A chaque fois que je ne le vois pas

Mes yeux le cherchent  

Il est mon prince, mon doux mystère

 

 

                                      Dans ma classe

C’est insupportable

C’est toujours le charivari

Arrêter, arrêter, arrêter

J’en ai marre

Valorisons nos études

L’école est notre avenir

Nos parents ont beaucoup investi sur nous

 

Que pouvons-nous faire maintenant ?

De bêtises

Arrêter, arrêter, arrêter

J’en ai marre

Quel tohu bohu !

On dirait des enfants

Vous devriez être punis

Comment nos parents seront fiers de nous

Je crierai toujours

Arrêter,  arrêter, arrêter

 

                                               Maman et papa

Vous m’avez vu grandir

Subvenu à mes désires et protégé du mal

J’ai été un enfant insupportable et hypocrite

Vous m’avez supporté, montré le droit chemin

Merci maman, merci papa

Que Dieu vous accorde le paradis

D’ici bas et une fois au ciel

 

Aujourd’hui

Je suis  devenu adolescent

Respectueux, généreux et responsable

Le passé n’est resté que le passé

Ma vision est pleine d’espoir

Je ne raconte pas de faribole comme avant

Je cherche à donner le bon exemple

Oui un homme qui marche avec les deux pieds

J’ai beaucoup appris chez mes parents

Des bonnes choses lumière de toute ma vie

Honneur à vous

 

                                      Mon cœur

Je me souviens de notre rencontre

Ton apparence m’a paru agréable et majestueuse

J’ai subi un coup de foudre

Qui m’a beaucoup ému

Tu as illuminé mon  âme qui était si noir

Enfermé dans un trou sans issue

Ouf !

 

Je suis livré à toi

Quand je te vois, je marche en zigzag comme un ivrogne

Je sens mon cœur dans une sorte d’ambiance

Je l’impression qu’il veut sortir de ma poitrine

Rien que cette joie qui navigue dans mon sang

Je  ne compte plus les saisons

La nuit pour moi est comme la mer

Qui jette ses vagues sur la plage

Aux touristes cherchant le soleil

Dans les pays tropicaux

Ouf !

 

 

                                        Une lettre pour mon père

Un stylo, du papier sur la table

J’attendais ce moment pour écrire

En commençant par

Cher papa

Je te demande

Où que tu sois

De Mayotte

De Mohéli

De grand Comores

De revenir

Car tu nous manques beaucoup

Tu ne sais combien j’ai dépensé

Pour acheter cette carte timbrée

Ton long absence déchire mon cœur

Nul ne peut  me guérir

Sauf toi qui se trouve loin de moi

Alors reviens vite

On t’attend avec patience

 

                           Djania Mohamed  15 ans 

 

 

 

                              La pluie

Ciel assombri

Des nuages qui courent partout

De loin tu arrives comme un taureau en divagation

Les gens s’éparpillent, courent en grande vitesse

Cherchant refuge sous les vérandas

Enfin tes gouttes explosent sur le sol

Resté à jamais sec, il y a tant d’années

La pluie tombe à tire-larigot

Dans les champs, sur la terre

 

Lorsqu’il pleut

Les enfants se lavent, jouent, chantent

Quelle  matinée ambiancée !

Les gens qui ne veulent pas se mouiller

Portent des parapluies pour se protéger

Ils s’ennuient

Ils ne sont pas libres comme les enfants

 

 

 

                                                         Amie

En cherchant matin et soir

Au collège, dans notre quartier

De rose aux multiples couleurs

Je t’ai trouvée et je suis fière

D’être ton amie

Tu m’as toujours soutenue dans les bons et mauvais moments

On s’est toujours dit nos secrets

Le jour de mon anniversaire tu as répondu présent

Tu m’as offerte comme cadeau

Un cœur de fleur qui brille toujours

Nos rires n’ont pas cessé de faire écho

 

 Tout à coup tout a changé

Je ne sais pas pourquoi ?

Tu es devenu un hurluberlu

Je ne te reconnais pas

Tu me fuis comme un lapin en trousse

Tu évites mon regard

Je veux savoir pourquoi car je souffre beaucoup

Qu’on redevienne comme avant

 

                                                            Mes parents

Incomparable

Je suis  leur fan  depuis  toujours

Qu’ils sont beaux comme mes sourires

Semblable à une lune d’été

Je les admire énormément

 

Mes parents

Qui m’ont mis au monde

Me protègent du mal qui ronge la société

Je suis fière d’être leur fille

Quand je suis avec eux je me sens au paradis

 

A la maison  quand mes frères jouent

Je n’arrive pas à étudier

Ils font toujours du charivari

 Ma colère  saute comme les criquets des rivières

Alors mes  parents  m’apaisent

Je me dégonfle comme à un ballon

 

Les fariboles, ma tante raconte beaucoup

Allongée dans son  vieux canapé

N’oublie pas

Que les seules personnes qui t’aimeront

Durant toutes leurs vies

Seront tes parents

 

 

                                             Une vie intime

Un secret caché du fond du cœur

Difficile à remonter

Des années ont passé

 

L’intimité est une vie privée

Qui ne regarde que toi-même

Mais tu peux te confier aussi à une amie

Dans les moments difficiles

Pour évacuer des boules de douleur

Pour te soulager et dire

Ouf !

 

Tu te libères

Tu t’es confié à une amie de cœur

Tu te dis

J’ai réussi

J’ai réussi grâce à ma meilleure amie

 

 

                                         Mon anniversaire

Le jour de mon anniversaire

C’est aujourd’hui

Jour de sourire

Jour de rencontre

Mes amies occuperont les premières places

Mes amies porteront leurs habits de fleurs

Ma maison ressemblera à un palais

Où jadis vivaient un roi et une reine

 

Mes frères distribuent les cartes timbrées

Qu’on vienne  partager cette joie de brebis

Laissé en liberté

 

La maison résonne comme un instrument à musique

Dans ma bibliothèque, certaines s’enlivrent

 Les autres chantent et mangent

Ceux qui dansent font des zigzags

Tout le monde joue

C’est l’heure de rentrer chez soi

 

                                                 Ma chambre

J’aime ma chambre

Elle est remplie des choses extraordinaires

Des posters de mes stars préférés

Sur ma table, cahiers et livres

Vivent en harmonie

M’attendant toujours

 Que je les ouvre

 

Je n’aime pas la chaleur

Qui envahit ma chambre

Elle m’empêche de fermer les yeux

Quand ils me piquent

 

Ma petite sœur  a fait de ma chambre

Son terrain de jeu

Elle aime bien faire de tohu-bohu

Sans m’avertir  

 

                                                 Houdhoyfati youssouf

 

 

 

                                                   Mon club

Deux fois par semaine

Cœur en liesse

Portant mon chiromani

Je fais plusieurs mètres de marche

Pour me rendre à mon lieu de rêve

Mes amies m’ouvrent leur bras

Je suis comme une reine du pays de boutre

 

En vue mon club caché sous les feuillages de badamier

J’apprends beaucoup de choses

Je lis des livres, j’écris des histoires

La lecture me fait voyager

À travers des pays inconnus

Car j’ai l’impression de vivre la scène

Je ne cesse de m’enlivrer matin et soir

Je me plonge aussi dans des contes de fée

 

                                                 La lune

Rien que la lumière

Qui étale partout sa couverture

Sur le ciel une boule

Croise les nuages

Direction la mer

Que de la lumière

Qui éclaire les nuits et me font rêver

Grand-mère est sous le baobab

Encerclés par ses petits fils

Racontant les contes de notre  village

Lune radieuse, beauté du village

Je te demande de ne pas t’arrêter

Je crierai de tout mon souffle

En faisant de tohu-bohu

Si un jour tu refuses de nous éclairer

 

 

                                                       Ouf ! La pluie

Les plantes maigrissent

Le sol crache du feu

Les rivières ont soif

La chaleur nous étouffe

Nous  dormons mal

Nous tombons malade

 

Ouf !

La pluie qu’on espérait est arrivée

Nos vœux ont été exaucés

Partout l’eau est roi

La pluie remplit nos citernes

Avec son charivari

Les animaux boivent sans arrêt

Les cultivateurs dansent le shigoma

Le village a le visage souriant

 

 

 

                            Mon amie

Ô  amie de mon enfance

Toi qui jouais avec moi

Le jeu du cache cache

Toi  qui jouais le sol avec moi

Les poupées en bois qu’on soulevait

Des souvenirs accrochés dans mon cœur

 

Aujourd’hui, un nouveau vent souffle

Secouant notre amitié d’autrefois

Pourquoi tu es ainsi ?

On se disait  et se racontait tout

Pourquoi tu es ainsi ?

Tu es devenue la meilleure  amie de  ma rivale

Tu t’es retournée contre moi

Tu as choisi un chemin en zigzag

 

 

                                       Mariage

Les tambours sonnent de loin

La  voix de la chanteuse émerveille

Les invités bien habillés

L’or brille sur un plateau de joie

La dot se compte en billet

Un million, deux, trois, quatre, cinq

 

Toi jeune fille

Qui a gardé ta virginité

Te voici aujourd’hui réunie avec ta famille

Félicitation de l’avoir honorée

C’est pour cela qu’elle organise

Ce magnifique mariage

Beaucoup de dépenses pour l’achat des cartes timbrées

Envoyées à l’étranger pour tes proches

Tu vois, les invités boivent à tire- larigot

Ils sont heureux

 

                                                

 

 

                                  Rivières sèches

Les scies électriques démarrent en trombe

Les coupes coupes sont aiguisées comme des lames

Les bruits sont partout

Par terre les arbres dorment à poing fermé

Un massacre a eu lieu

Des années ont passé

Les lits de rivière se dévoilent  

Je ne raconte pas de faribole

On traverse les rivières sans retrousser le pantalon

Les bruits sont partout

Les poissons ne sautent plus

Les vaches ne boivent plus

La rivière est devenue une route

 

                                              Naida Attoumane, 14 ans, 

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